Soit les personnes touchées par le burnout ont encore des
mots et soit elles n'en ont plus !
Leur vision se réduit à des dossiers, dossiers, des
dossiers...
MON travail, MON patron, MON retard...
Ainsi tel le lapin d'Alice, elles courent montre en main en
hurlant "je suis en retard - je suis en retard - je suis en retard"
Pratiquement inatteignables en début de thérapie, le regard
ailleurs et la bouche muette ou le regard hagard et la bouche débordant de mots
sans aucun sens 'commun' ...
Pas de vie en dehors du travail... Plus... Plus rien...
Devenues imperméables à toutes sortes de vies hors celle du
bizness, les mots de leurs conjoints glissent sur elles. Des enfants ? Quels
enfants ?
Ainsi sont les dégâts du burnout ; une terre brulée ou rien
de vivant ne repousse...
Doucement se réapproprier SA vie en thérapie mais avant cela
tellement d'obstacles pour admettre en être arrivé là...
C'est très souvent l'indifférence des proches et la distance
qu'ils construisent par protection qui conduit à consulter mais sans encore la
réalisation de son propre problème, les autres ont un problème...
Mais surtout du fait de consentir à comprendre, en l'état
actuel des choses, que si une famille elles ont, elle se trouve dans un bureau,
sous des dossiers et non au foyer...
Moi le burnout non cela ne m'arrivera pas. Je sais ce que c'est et cela n'arrive qu'aux autres. Convaincu de connaitre, de bien gerer ma charge de travail, d'etre à la hauteur des toutes les taches que je devais accomplir, je travaillait convaincu que tout allait bien. J'accomplissait mon role et celui des autres quand ils étaient défaillants car pour moi quoi qu'il arrive l'entreprise doit tourner. Je rammenais des dossiers en retard à la maison, travaillait si il le fallait le weekend il fallait bien que tout soit fait au mieux. J'étais dans mon entreprise meme à la maison par le biais du téléphone et d'internet...
RépondreSupprimerJe travaillais, je travaillais,sans me rendre compte que progressivement et de facon incidieuse je m'épuisais lentement mais surement. Et puis la fatigue c'est installée, l'épuisement a suivi sans plus aucune récupération possible. Le burnout était là ! La dépression était là également ! Et je n'avais rien vu venir !
Faites attention le travail n'est pas une finalité en soit c'est juste un moyen de gagner sa vie.
Nous travaillons pour vivre et ne vivons pas pour travailler !
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire où vous décrivez bien que juste avant le burnout, nous devenons de véritables fourmis.
Notre psychisme formaté voire robotisé, n’enregistrant plus d'autres informations que celles concernant le travail.
Un véritable ordinateur sur pattes jusqu'au moment où la machine clignote en rouge : RESET RESET RESET RESET RESET
Au plaisir de vous relire !