lundi 18 mars 2013

6. Abus sexuels




Fondatrice et présidente d'une association luttant contre inceste et abus sexuels, dont je tairai le nom pour plusieurs raisons :
- D'une part, cette association est en sommeil par manque de personnes souhaitant s'y investir.
- D'autre part, parce qu'il m'a été reproché pour reprendre les termes exacts 'de me faire de la pub avec cette association'.

Sans commentaire... Il est encore en France des choses dont il ne faut pas parler !!!
Mais je ne suis pas de celles que cela effraie et mon association reste là pour aider lorsqu'il est indispensable que je dépasse le cadre d'une thérapeute !

J'ai créé cette association il y a environ 7 ans suite à plusieurs petits bouts de choux venus à mon cabinet pour être suivis suite à inceste.

Mes connaissances quant aux ravages de l'abus sexuel quel qu'il soit ne sont pas théoriques mais réelles, entendues et réentendues !

J'ai le souvenir d'une patiente qui en arrivant dans mon cabinet m'a de suite posé cette question :
- Dites, vous n'allez pas pleurer lorsque je vais vous raconter mon histoire car la seule psychologue que j'ai vu avant vous était en larmes et j'ai du la rassurer...
Non ! Je ne pleure pas, j'écoute et je calme; j'apaise de mes mots et vais en chercher d'autres en vous.

Il n'est pas de degré à l'abus sexuel, de l'attouchement ou viol les séquelles psychologiques sont les mêmes.

Le refoulement est le plus gros obstacle à la thérapie mais non insurmontable, car de mots en mots les souvenirs reviennent et il est indispensable qu'ils reviennent et sortent, de manière à pouvoir avancer. Je n'ai  pas dit 'oublier' car 'oublier' est impossible. Il faut apprendre à vivre avec ce vécu douloureux et se réapproprier ce corps considéré par la personne abusée comme 'sali'.

Attention, être victime n'est pas un état et la volonté de s'en sortir passe aussi par l'étape de la non victimisation.

Je sais écouter ces maux et mots, même lorsqu'ils ne sont pas prononcés et je connais la douleur qui découle de ces actes et tous les handicaps que cela peut provoquer chez une victime, enfant ou adulte.

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